lundi 6 mai 2013

Béluga XL

La rumeur se fait de plus précise depuis le début de l'année 2013 : Airbus cherche un successeur au Béluga !

5 avions...sur lesquels repose toute la production d'Airbus !


C'est un fait : le F-GSTA, premier Béluga, à déjà 20 ans, et commence à vieillir. De plus, lui et ses quatre petits frères volent plus que prévu : Conçu pour voler 2500 heures par an, ce chiffre à été porté à 5000 cette année…et pourrait monter à 10 000 heures par an d'ici 2017 ! Entre l'A320, l'A330, l'A400M..et surtout l'A350 qui se dessine à l'horizon, les cinq appareils ne vont pas chômer. N'oublions pas que l'A300 n'est plus fabriqué, et que le problème de l'obsolescence des pièces d'A300 va rapidement devenir un problème dans les 10 ans à venir.

Actuellement, les 5 béluga font 60 vols par semaine (sur 5 jours, 6 exceptionnellement)…et Airbus planche sur 120 vols par semaine de 6 jours à l'avenir…le tout avec une date de retrait de service estimée à 2025. Trouver un remplaçant avant, à même d'être opérationnel vers 2020 serait la solution la plus sûr pour parer à toute éventualité (fatigue de la structure…ou accident).

Une aile d'A350 arrivée à bon port...actuellement le Béluga ne peut en transporter qu'une seule à la fois.(Airbus)


Le remplacement des Béluga (modèle A300B4-608ST) est régulièrement évoqué depuis plusieurs années, mais rien n'avait encore été évoqué. Les choses se sont précisés le 31 janvier dernier, ou le patron d'Airbus, Fabrice Brégier, a évoqué lors d'un entretien la volonté d'Airbus de trouver un remplaçant au Béluga, en favorisant une solution "maison", c'est-à-dire basé sur un appareil existant de la gamme. Le PDG d'Airbus à également évoqué le cas de la nouvelle ligne d'assemblage du groupe aux Etats-Unis qui est en train de voir le jour pour expliquer l'importance d'un nouvel appareil.

Airbus possède donc l'embarras du choix pour un nouvel avion : A330, A340, A350 ou A380. En réalité, l'A350 est trop nouveau et pas encore maîtrisé pour se prêter à une conversion, et l'A380 est exclus car son pont intermédiaire est structurellement indispensable à la solidité de l'appareil. Reste donc le 340 et le 330. Si l'on prend en compte que le 340 est plutôt en fin de vie, il est plus intéressant de partir sur le 330, bien maîtrisé, mais qui dispose encore de beaux jours devant lui ! Il reste donc deux plateformes : l'A330-200 et l'A330-300. Airbus semble se diriger vers le -200 pour la conversion en Béluga.

vue d'artiste de l'A330-200 BXL (Airbus)


Cette nouvelle version devrait s'appeler l'A330-200 Beluga XL ou A330-BXL. Le choix du -200 au profit du -300 pourtant plus gros est en fait une contrainte aéroportuaire : le -300 ne pourrait pas se poser sur certains sites ayant des pistes trop courtes.

Côté technique : peu de changements par rapport à la configuration du Béluga actuel : abaissement du cockpit, présence d'une double dérive de stabilisation à l'arrière, ouverture du nez vers le haut. Les ailes et le  bas du fuselage de l'A330 ne sont pas modifiés. Ce nouveau béluga serait en revanche plus large et plus long que son prédecesseur (on parle de 8 mètres de diamètre au lieu de 7,6, et une longueur de 4,8 mètres de plus par rapport à l'A300-600 ST). Sa charge utile serait à peu près la même, mais son rayon d'action plus grand.

vue d'artiste de l'A330-200 BXL (Airbus)


Le calendrier préliminaire pourrait être le suivant : le lancement du programme interviendrait avant la fin de l'année 2014, avec un début d'assemblage en 2017, un premier vol en 2019 pour une mise en service en 2020. Le nombre d'appareils envisagés n'a pas encore été précisé, mais pourrait être de six appareils (hypothèse personnelle).

Que de chemin parcouru depuis les premiers balbutiements du "Pregnant Guppy"…et la route n'est pas terminée !

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