Il est temps de monter |
L'arrivée dans le cockpit demande souplesse et précaution : la voie est étroite et les angles vifs nombreux.. |
Il s'agit d'un cockpit à la fois très vaste par rapport à d'autres cockpits d'avions de ligne, et à la fois très encombré : de nombreux cadrans, indicateurs et boutons poussoirs sont présents donnant un aspect très complexe à ce cockpit.
Un cockpit encombré... |
...qui pourtant offre une visibilité exceptionnelle ! |
Le cockpit est à quelques aménagements près, identique à celui d'un Stratocruiser. C'est un poste typique des années 50, avec pilotage à trois. Vers l'avant de l'appareil, nous avons trois postes :
- Le commandant est assis à gauche
- Le pilote est assis à droite
- Le mécanicien navigant est assis au centre
Le concours de ces trois hommes est nécessaire pour faire voler l'appareil. En effet, comme il n'y a aucune assistance sur les commandes de vol, le pilotage se fait au muscle, et c'est donc une tâche qui est fatigante et permanente car il n'y a pas de pilote automatique non plus. Le commandant et le pilote ne sont donc pas de trop pour contrôler le Super-Guppy.
De plus, la présence de nombreux systèmes et l'automatisation quasi-inexistante impose à bord la présence d'un mécanicien navigant. Aujourd'hui disparu et remplacé par des calculateurs, il était celui qui connaissait le fonctionnement interne de l'avion par cœur. Son rôle consistait à surveiller les paramètres de l'avion (moteurs, électricité, hydraulique etc…) et à s'assurer que tout fonctionnait normalement. Il était également chargé en partie de la navigation et était responsable du bon déroulement des manœuvres d'ouverture et de fermeture de la soute.
Vue générale du cockpit |
1) Siège du commandant
2)Siège du pilote
3)Volant de commande
C'est ce volant qui permet de contrôler l'avion en tangage (montée/descente) et roulis (inclinaison des ailes) Il mesure plus de 40cm de circonférence, permettant au pilote d'avoir une bonne prise en main des commandes.
4)Manettes des gaz
Elles permettent de contrôler la puissance des moteurs, allant du ralenti-sol (le moteur tourne à petite vitesse au démarrage) jusqu'aux plein gaz (puissance maximale du moteur utilisée au décollage)
5)Manche de blocage des commandes
Cette commande permet de bloquer les surfaces mobiles lorsque l'avion est au sol, ce qui empêche le vent de faire bouger les commandes.
6) Poignées d'arrêt d'urgence moteur
Ces poignées permettent l'arrêt d'urgence des moteurs en cas de besoin. Chaque poignée commande l'arrêt du moteur, la mise en drapeau de l'hélice ainsi que l'isolation du circuit de carburant correspondant.
7) Panneau des disjoncteurs
Il s'agit des disjoncteurs des principaux systèmes de l'avion, ce qui permet de redémarrer ou de couper un système facilement.
8) Lampe
Petite lampe permettant au mécanicien navigant de lire une carte sans éblouir les pilotes.
9) Corde de secours
Cette corde permet l'évacuation de l'avion par les hublots en cas d'accident. Ne pas oublier que le cockpit est à plus de 3 mètres du sol !
10) Panneau mécanicien navigant
11) Commande des freins d'urgence
Ces deux leviers permettent d'actionner les freins d'urgence du train principal si le frein principal est défaillant.
12) Pare-soleil
Pour résumer un peu tout cela, rien de tel qu'une bonne vue en écorché du cockpit
Vue en écorché du cockpit d'un Super-Guppy |
Prochaine étape : franchir la porte arrière pour pénétrer dans la soute, suite au prochain article !
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